Contre le harcèlement, développer l'éducation affective et sexuelle

Depuis plusieurs semaines, à la suite du scandale de la révélation des agressions sexuelles commises par un producteur américain, des campagnes de dénonciation se sont succédées sur les réseaux sociaux. Cela témoigne du comportement inadmissible de certains hommes et de l’impunité dont ils ont pu bénéficier. La libération de la parole ne peut cependant pas se confondre avec la dénonciation nominative publique.

Pour les Associations Familiales Catholiques, l’indignation ni même l’évolution législative ne suffisent devant la banalisation de ce type de comportements prédateurs fortement encouragés par l’intense diffusion de la pornographie qui occupe aujourd’hui un tiers du continent numérique *.

Aussi, les AFC appellent les pouvoirs publics à une prise de conscience pour :

1) développer une véritable éducation affective, relationnelle et sexuelle qui ne soit pas simplement technique et médicale mais qui invite à un égal respect de l’homme et de la femme, à une meilleure connaissance mutuelle, au respect de leurs différences et du corps de l’autre qui n’est pas un objet

2) lutter de manière efficace contre la pornographie en développant des dispositifs qui en réduisent l’accès sur internet, en particulier à destination des mineurs

3) et dans ce but, éclairer les parents et les éducateurs sur la gravité du problème, sur leur responsabilité et les encourager à brider les accès en direction des sites pornographiques des écrans auxquels les enfants peuvent avoir accès

Ces mesures de moyen terme sont seules susceptibles de faire évoluer en profondeur l’hypersexualisation de notre société occidentale qui touche aujourd’hui les limites de sa volonté de « jouir sans entrave ».